Kopeć, Jerzy Józef2022-12-132022-12-131982Częstochowskie Studia Teologiczne, 1981-1982, T. 9-10, s. 101-169.0137-4087http://theo-logos.pl/xmlui/handle/123456789/2309Les traditions religieuses, coutumes mariales y compris, constituent au XVIe siècle un important élément d’intégration et d’identification de communautés des croyants. Ce facteur, perçu aussi bien par les réformateurs que par représentants du renouveau catholique, se trouva au centre de la controverse théologique. La fonction dés cérémonies mariales commeélément d’acculturation, s'était établie déjà au moyèan âge, pour s’enrichir et se polonisèr au XVIe s., qui insistait Sur leur ancienneté, leur opportunité et leurs fondements biblico-théologiques. Le caractère national des traditions mariales a pour base les „sept fêtes mariales”, mentionnées à l’occasion des datations de documents ou de l’établissement des dates d’assemblées et de diétines, de foires ou de traités de paix. Trois de ces fêtes ont reçu dans le calendrier cérémoniel populaire des noms particuliers: 2 février — Notre (Dame des Chandelles, oû on bénissait des cierges, utilisés comme protection contre les foudres et contre satan, allumés au moment delà mort (la fête donna lieu au proverbe „à la Chandeleur les loups s’attroupent”, noté par Ł. Górnicki); 15 août — Notre Dame des Herbes, où on bénissait des fleurs, herbes et fruits considérés comme protection contre les maladies; 8 septembre — Notre Dame des Semailles, date du semis d’automne. La personne elle-même de Marie, dont le nom fut respecté au point de ne pas fonctionner comme nom de baptême, était montrée comme modèle personnel („la plus parfaite chrétienne”), exemple de pureté et de sainteté, médiatrice miséricordieuse et protectrice du peuple fidèle et de tout le royaume. Cette „Mère, le Polonais la voit au sommet de Jasna Góra (de Częstochowa)” (Grégoire de Sambor, 1568), à l’assistance de cette „Sarmatis Patrona” (A. Schoneus, 1588) le roi Sigismond Ier attribua les victoires remportées sur la Moscovie le 8 sept. 1514 (tableau au Wawel) et les Tatars (1527), Etienne Bâthory la prise de Polotsk (30 août 1579), et le prédicateur du roi, St. Sokołowski vit dans la chapelle de l’Assomption — dite de Sigismond, bâtie par ce roi au Wawel en 1530 — un ex-voto pour les victoires sur les Tatars, la Moscovie, la Valachie et la Prusse. La confiance en la protection de Marie, dans la vie et au moment de la mort, est mise en relief par Ses „serviteurs”, de toutes les couches sociales, portant le scapulaire (de carmes), la ceinture (d’augustins), le médaillon (après 1574, les sodales de jésuites), de nombreux types de chapelet ou de rosaire à la main ou à la ceinture (le chapelet des VII joies et des VII douleurs, celui de la Conception, celui de toute la vie de la Vierge, avec 7 Pater et 63 Avé). Une prière à Notre Dame habituellement devant Son image, le plus souvent accompagnée d’un Avé (terminé par les mots „Jésus-Christ. Amen”), est recommandée au peuple le matin et le soir, dans les tentations, au temps des maladies ou de la peste, avant et après le sermon et au son des cloches. Les adorateurs de Marie jeûnent le samedi et les veilles de fêtes mariales. Marie est prise à témoin de la véracité des serments (p. ex. „uti sodalis sum”), certaines plantes portent Son nom, on fait appel à Elle en expulsant les démons; aussi les guérisseurs et ceux qui jettent un sort s’adressent à Marie. Sigismond Ier et après lui de nombreux grands obtiennent de Léon X des indulgences de l’église romaine S. Maria de Populo pour une prière dite devant l’image de la Vierge dans la chapelle du château. Vers la fin de XVIe te., s’intensifient les pèlerinages vers Częstochowa et d’autres sanctuaires mariais. Les pèlerins, souvent s’acquittant d’un voeu, marchent en compagnies, quidés par leurs prêtres. A la vue du sanctuaire, ils s’agenouillent en priant, et devant l’image miraculeuse, ils se prosternent, s’avancent à genoux avec leurs offrandes, présentent leurs ex-voto et des cierges. Ces nombreuses formes de présence de la Vierge dans la vie quotidienne prouvent que les éléments mariologiques furent solidement implantés dans la culture polonaise, bien que dans leurs manifestations, ils présentent souvent des traits d’une religiosité de masse, avec son ritualisme, son insistance sur le côté spectaculaire et la spontanéité.plAttribution-ShareAlike 3.0 Polandhttp://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/pl/Maryjakultkult maryjnyXVI w.historiahumanizmhumaniścirenesansKościółreligijnośćśredniowieczechrześcijaństwopraktyki religijneżycie religijneświadomośćświadomość narodowatradycjatradycja maryjnaPolskaobrzędyobrzędy religijneobrzędowość maryjnaMarycultcult of MaryhistoryhumanismhumanistsRenaissanceChurchreligiousnessMiddle AgesChristianityreligious practicesreligious lifeconsciousnesstraditionMarian traditionPolandreligious ritesMarian ritualsritualsritesPolskie zwyczaje maryjne i praktyki religijne w XVI w.Coutumes mariales et pratiques religieuses en pologne au XVIe siecleArticle