Częstochowskie Studia Teologiczne, 1975, T. 3
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Pozycja Problem absolutu w filozofii Romana IngardenaKowalski, Jerzy (Częstochowskie Wydawnictwo Archidiecezjalne "Regina Poloniae", 1975)Le problème de l’Absolu apparaît dans la philosophie d’Ingarden dans un contexte plutôt inhabituel, à savoir à l’occasion d’une analyse critique de la controverse entre le réalisme et l’idéalisme, et spécialement à l’occasion de l’analyse de l’idéalisme transcendantal husserlien. En effet, d’après l’opinion idéaliste, l’existence du monde réel aurait dû être „relative” ou „dépendante” de l’existence de la conscience pure (dans le sens husserlien du mot). Pour examiner la justification d’une telle solution, Ingarden s’avance dans des considération bien détaillées concernant la nature et le mode d’existence (mode d’être) de la conscience et des êtres appartenant au monde et analyse les diverses formes possibles de dépendnce (ou de relativité) d’être. En principe, il s’agit de la dépendance ou de l’indépendance, du monde réel de la conscience pure. Cependant, au fur et à mesure du déroulement des investigations, il ressort que le monde réel manifeste effectivement une certaine relativité d’être, mais qu’il est très peu probable jue ectte relativité puisse se rapporter à une conscience (meme „purifiée”) de type humain. L’ imperfection existentielle des êtres réels (et dès lors aussi leur „relativité”) se révèle surtout dans leur temporalité, car l’existence dans le temps présuppose une aptitude au changement (dans une étape d’investigations, Ingarden envisage la possibilité de l’existence dans le temps d’un être absolument immuable, mais on peut douter sur le point de savoir si, dans ce cas, il pourrait s’agir encore de temps „concret”; on ne saurait en discuter dans ce résumé) et par conséquent une „fragilité” et une „étroitesse” („szczelinowość”, en polonais, „Spal- thaftigkeit”, en allemand) existentielles, le premier de ces moments cosistant dans la possibilité d’être anéanti, le second, dans la limitation de l’actualité existentielle („in actu esse”) à une seule phase temporelle, à un seul „maintenant”, et donc dans la nécessité de passer par des phases toujours nouvelles de l’actualité. Quant à la conscience pure, elle se caractérise également par la temporalité; en outre, elle apparaît comme étroitement liée avec une personne humaine réelle, ce qui met en question meme l’opposition initiale entre „deux régions de l’être”. Se dessine alors la nécessité d’accepter l’existence d’un être existentiellement „originaire” — c’est-à-dire, un être qui possède on soi-même (en son essence) la source de son existence, qui est donc absolument „solide” et indestructible — autre que la conscience pure ou les objets appartenant au monde. L’oryginalité des analyses existentielles d’Ingarden consiste avant tout dans le discernement de plusieurs moments existentiels (tels que: autonomie — hétéronomie, originalité —- dérivité, distinctivité — connexité, étroitesse — ampleur, fragilité — solidité, pour seulement les énumérer) et dans l’établissement de divers modes d’existence au moyen d’un regroupement différent de moments compatibles; les modes particuliers d’être constitueraient une sorte de synthèse de différents moments existentiels. Et, de fait, il nous semble que les moments discernés par le phénoménologue polonais peuvent effectivement aider à saisir des modes d’existence de différents êtres dans leur particularité. Mais au lieu de procéder d’une manière constructive (ce qui caractérise en grande partie la méthode d’Ingarden, exception faite pour l’analyse de l’existence dans le temps), peut-etre serait-il préférable de découvrir (de saisir intuitivement) ces moments, et cela dans leur rassemlement spécifique (dans leur „coexistence”, si l’on peut employer ce terme pour caractériser l’existence) dans des êtres bien concrets, envisagés sous l’aspect de leur existence. Un autre point discutable concerne le caractère épistémologique des considérations ingardeniennes. L’auteur programme ces cosidérations dans le cadre de l’ontologie, c’est-à-dire comme une analyse de possibilités pures, et définitivement comme une analyse du contenu des idées (des objects généraux), en envisageant de les comléter, dans le cadre de la métaphysique, par des investigations concernant des êtres effectivement existants. Mais ces recherches métaphysiques ne furent jamais réalisées (du moins ne le sont-elles pas, en tous cas, dans les ouvrages publiés jusqu’ici). Se posent alors deux groupes de questions: 1. quelle est la valeur cognitive de considérations ontologique et quel est le statut existentiel des idées (sont-elles vraiment absolument indépendantes des actes cognitifs?)?; 2. les analyses effectivement réalisées par Ingarden ne peuvent-elles pas etre considérées — ou plutôt réinterprétées — comme métaphysiques et non ontologiques?